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Tsan Loli

Il y a aussi le problème de la représentation des femmes dans l’art. En fait la femme, c’est l’objet du désir. Quelle est la voix de l’objet du désir ? Bah en fait, l’objet du désir, il ne dit rien. Est-ce que c’est : « Ooh je l’aime ! Je suis attirée » ? Une femme ne va pas dire : « Moi, j’aime ! Moi, je veux ! » En littérature, ce n’est pas du tout comme ça…

En musique ou dans les arts visuels, on peut très bien dire ça a été fait par un homme, « Ah bah, je vais acheter tout de suite » ; non, c’était une femme « Ah bah, ça ne va pas coûter très cher ». Parce qu’en fait, depuis longtemps, il y a des espèces de préjugés de société qui disent que vous savez biologiquement une femme ne peut pas créer des œuvres de grande envergure et voilà, donc souvent et bien il y a eu ….mais par contre en littérature, et bien comme c’est écrit, il y a le langage comment va se cacher la femme écrivain.

Comment elle va faire pour être acceptée ? Il va falloir qu’elle se déguise comme George Sand qui s’habillait en homme ou qui prenait un pseudonyme ou alors elle va, inverser les rôles. Alors ça, c’est Marguerite Yourcenar. Donc Marguerite Yourcenar c’est extraordinaire parce qu’elle a pris un masque permanent et elle était misogyne.

Enfin, ce n’est pas possible dans toutes ses œuvres depuis le début, elle se met dans la peau d’un homme. Donc, elle ne dit jamais la narratrice, c’est toujours un narrateur. Le personnage principal, donc le protagoniste, c’est toujours un homme. Elle n’a pas accepté sa voix de femme. Et c’est quand même très triste. C’est une écrivaine extraordinaire et je me demande si elle était née au XXIe siècle, est-ce qu’il y aurait moyen qu’elle puisse parler avec la voix d’une femme.

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art invisuel Témoignages

Rohart Angèle

J’ai commencé les études d’art assez tôt parce que j’ai tout de suite fait un bac pro en communication visuelle donc j’ai commencé par le graphisme. C’était très intéressant, mais je me suis vite rendu compte que ce n’était pas ça que je voulais que je faire, répondre à une commande.


À ce type de commande d’art appliqué, ce n’était pas vraiment ce qui m’intéressait. Après, j’ai fait une prépa et à la suite de ça, je suis partie aux Beaux-arts de Poitiers où j’ai fait mon master là-bas.
Donc j’ai été diplômée en 2020 pendant le COVID donc ça a été assez compliqué, assez mouvementé, mais bon…on s’accroche. Après, c’est vrai que la sortie d’école n’est jamais un moment très, très plaisant. Avec le contexte du COVID en plus, c’était assez dur, assez fastidieux et c’est vrai du coup que je suis partie de Poitiers pour revenir sur Paris. Il a fallu que je remonte un réseau de zéro et c’est quand même assez compliqué. Après, j’ai eu la chance de rencontrer différentes artistes avec qui j’ai pu travailler qui m’ont un petit peu épaulé. À travers elles, j’ai vu pour beaucoup que c’était quand même assez important de se soutenir entre femmes, qu’elles privilégiaient aussi de bosser avec des nanas pour justement donner de la visibilité aux autres et essayer de s’encourager parce qu’on n’est pas réellement mises en valeur. On est beaucoup dans l’école, mais une fois sortie, on ne nous voit pas trop. Même si ça évolue, un petit peu, les lignes sont dures à bouger. C’est global, c’est la société en fait. C’est le temps que ça rentre dans les codes, qu’on s’habitue, que l’on comprenne que plus d’inclusivité ce n’est pas quelque chose de mauvais au contraire. Tout le monde va y gagner, c’est plutôt bien. Ceux qui ont la plus grosse part du gâteau ont un peu de mal à partager. Petit à petit, on va essayer de leur faire comprendre que ça peut être sympa quand même. Ils ne vont rien perdre.

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Arts plastiques Témoignages

Azmani Matar Zineb

Zineb termine ses études à l’Académie Royale des Beaux-arts de Bruxelles au sein de l’atelier de décoration et de création textile en 1991. Elle s’intéresse ensuite à la céramique et elle s’inscrit aux ateliers de l’Académie de Molenbeek-Saint-Jean. Elle participe régulièrement à des expositions et obtient le prix jean Van Noten en 1991.

Zineb nous dit: « L’artiste touche l’âme et interroge la conscience ».

Je me présente. Je m’appelle Zineb Azmani Matar.
Je suis maman de trois enfants. Je suis en même temps grand-mère de trois petits enfants également. Je suis née à Bruxelles, à Berchem-Sainte-Agathe en 1966 donc, la Belgique, je la considère comme étant ma patrie. Rien ne m’est, comment vais-je dire ça, inconnue ici. Je dirai que j’ai une double culture.

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Arts plastiques Témoignages

Maryvonne Prevot

Née dans la région carolorégienne en 1954, elle a très tôt le goût des langues et de la découverte. L’art la nourrit. Elle dessine. Diplômée en Philologie germanique de l’Université Libre de Bruxelles, elle s’engage dans la vie professionnelle tour à tour comme chercheuse, enseignante et représente le nord de l’Ecosse sur al scène européenne à Bruxelles pendant 23 ans. Au cours des 20 dernières années, elle a suivi des cours de dessin, de peinture, participé à divers stages d’arts plastiques à l’AKDT de Libramont et obtenu un diplôme de sculpteur de l’Académie Beeldende & Audiovisuele Kunsten Anderlecht. Aujourd’hui, elle vit pleinement sa deuxième vie travers la création artistique. elle peint, écrit des poèmes et apprend la céramique, ainsi que l’art de la performance. Elle participe aux pratiques de Life-Art process pour nourrir ses créations. L’énergie essentielle de la vie, c’est ça qui l’inspire.

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Mariem Memni

Mariem est une artiste d’origine tunisienne. Elle est diplômée d’un master en art invisuel à l’ENDA de Paris et présidente de l’association qui régit « EEIMA »², qu’elle à fondée en 2022.

Sa démarche artistique est basée sur « chata ». C’est un processus de conversion de l’énergie négative vers l’énergie positive. Il est basé sur la transformation des puissances de l’énergie sentimentale et mentale négatives. Cela peut créer un blocage de connexion et de langage entre les êtres vers une énergie positive constructive. Cela garantissant l’harmonie dans un groupe.

Moi, ce que je dis c’est que j’avais de la chance d’être en Tunisie, d’avoir des gens comme ça, compétent, qui te suivent. Même si j’avais quelque chose…j’avais l’amour de ma famille aussi.[…]

Mariem développe aussi la « lifeformance » qui désigne la performance à l’échelle d’une vie.

Pour en savoir plus sur Mariem:

² Ecole Européenne pour l’Intégration des Migrants par l’Art.

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Arts plastiques Témoignages

Naïma Bensougou

Je m’appelle Naïma Bensougou, je suis artiste peintre. J’essaye de lancer ma carrière comme artiste peintre professionnel mais à temps plein. J’habite à Bruxelles et je suis femme d’origine maghrébine.

[…]

Je suis arrivé en Belgique à l’âge de 23 ans. J’ai été marié, J’ai trois enfants, un garçon de 23 ans et deux petites filles de treize/quatorze ans. J’ai travaillé, je suis venu ici en Belgique en tant que styliste. J’avais mon diplôme en tant que styliste, dessinatrice de mode. J’ai… J’adore la peinture. J’ai toujours su, toujours créer des petits meubles, des tableaux. J’ai toujours dessiné des visages, des paysages, de l’abstrait. Depuis jeune âge, j’ai commencé à l’âge de quinze ans, mais quand je suis arrivée en Belgique, j’ai fait d’autres formations en tant que designer de
bijoux. Et là où j’ai appris vraiment les petits détails de dessin, on va dire. Mais ça, ça m’a donné envie de partir sur des grands formats. Parce que les bijoux, c’est petit et avec un petit dessin. Moi, je ne suis pas satisfaite.

Au lieu de prendre des notes, je prends mes notes en dessin. C’est par exemple qu’on parle de la géographie. Moi, j’étais là à dessiner, à faire des dessins qui vont faire et mettre sur les dessins des petits mots. C’est comme ça que je faisais mes devoirs. […]

Pour en savoir plus sur l’histoire de Naïma Bensougou:

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Journée de la femme artiste

La journée de la femme artiste s’est déroulée pour la première fois le samedi 11 mars 2023 à la maison commune.

Vous retrouverez ici quelques photos et vidéos de cette journée mémorable.

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Arts plastiques

Natali Victor-Retali

Femme artiste française inspirante et résiliente.

Forum du 10 Decembre 2022

La première intervenante qui vient nous présenter son œuvre de vie est Natalie Victor-Retali nous dit: « Pour moi, l’enfance et le creuset de l’expression artistique, c’est là que je puise ma puissance de rêve, ma ténacité de création et ma capacité à défendre mes convictions. j’ai enseigné pour rester en contact avec le monde de l’enfance, j’ai milité pour renouer avec mon désir de justice et je crée pour rester raccordée à ma propre enfance. C’est un fil ténu et il est facile de le lâcher car tout nous y induit, c’est donc un travail de tous les instants de ne pas laisser filer son enfance. Aujourd’hui, la danse que je pratique depuis mon plus jeune âge est le dernier fil a rattacher entre création et enfance après la photographie qui me permet de retrouver mon regard neuf, la peinture et les installations qui permettent de réaliser ce que j’ai vu au « pays du rêve », la danse me permet de me raccorder directement à ce monde imaginaire ».

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Littérature Témoignages

Souad Fila

Donc je m’appelle Souad, j’écris sous le nom de Fila. J’ai 50 ans. J’ai trois enfants. Et je suis une passionnée de la littérature française et j’adore écrire. Je viens d’une famille issue de l’immigration, que l’on peut encore nommer ça de cette façon. Je fais partie d’une fratrie de dix enfants. Je suis née en Belgique, donc je suis vraiment bruxelloise, j’ai jamais été ailleurs que dans cette ville pleine de charme.

Souad est autrice.

Du soleil d’or riant à l’ancre de l’espoir, paru aux Editions Antidote, Bruxelles :

« Ce livre existait déjà dans les mémoires de mes ascendants. En toute humilité, je rapporte ici les traces ».

Son talent littéraire, écrit comme oral, lui vient de loin : solitudes, déracinements, séparations, vécues et imposées par l’impitoyable enchainement colonial et néocolonial.

Pour en apprendre plus sur l’histoire de Souad: 

 
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Arts vivants Littérature Témoignages

Nora Balile

Nora Balile, Artiste bruxelloise d’origine marocaine , de formation pédagogue, elle enseignera pendant des années les Sciences humaines tout en se consacrant passionnément à ses premiers Amours l’Art de la Parole et les Arts de la Scène ( Déclamation, Éloquence, Théâtre, Jeu d’Acteurs, Contes, … ).

À 40 ans, elle décide de se consacrer entièrement à son Art en tant qu’Auteure, Interprète, Conteuse et Poétesse où elle partage aujourd’hui sa passion avec le public. Depuis ces derniers années, son amour pour les histoires grandissent de jour en jour comme un Arbre à Palabre.

Pour en savoir plus sur l’histoire de Nora: